mercredi 19 mars 2025

Crazy Sally, du tribunal à YouTube : parcours d'une jeune gloire des réseaux sociaux

Crazy Sally

Lorsque l'on pense aux success stories des réseaux sociaux, certains noms s'imposent naturellement. Parmi eux, celui de Crazy Sally brille d'un éclat particulier. Cette jeune femme, dont le parcours sinueux a défié les conventions, est devenue une véritable icône du monde numérique. De ses débuts prometteurs en tant que juriste à sa métamorphose en influenceuse et vlogueuse de renom sur YouTube, Crazy Sally a su tracer sa propre voie, défiant les pronostics et bravant les obstacles. Son authenticité, son engagement et sa capacité à transcender les frontières ont séduit des millions de personnes à travers le globe. Son parcours inspirant, témoignage d’un courage et le succès qui en découle via les milliers d’abonnés à travers le monde sont le résultat d'une détermination sans faille et d'une créativité débordante.

Des salles d'audience aux plateaux de tournage, Crazy Sally a tracé un chemin peu conventionnel, mais inspirant. Débutant comme juriste, cette jeune femme a su briser les barrières pour devenir une star montante des réseaux sociaux. Son parcours témoigne d'un courage et d'une détermination hors norme, captivant des millions de personnes à travers le monde. Découvrons comment Crazy Sally a réussi à se frayer un chemin vers la gloire numérique.

Crazy Sally, du tribunal à YouTube : parcours d’une vidéaste hétéroclite pétrie de talents

Crazy Sally, de son vrai nom Salima Jeanne Poumbga, est une vidéaste web, influenceuse et vlogueuse française qui a connu une ascension fulgurante sur les réseaux sociaux. À 29 ans, Crazy Sally rassemble 727.000 abonnés sur YouTube, plus d’un million sur Instagram en combinant le compte de son centre Sally Academy (15.400 followers) et plus de 530.000 abonnés sur TikTok pour ne citer que ces trois réseaux.

Son parcours atypique, depuis ses débuts en tant que juriste jusqu'à la création de sa chaîne YouTube, ses projets actuels, les distinctions et prix qu'elle a reçus, ainsi que son succès financier, sont autant d'éléments qui font d'elle une véritable success story. En voici les grandes lignes.

Salima Jeanne Poumbga : une adolescente ordinaire avec un souci d’acceptation de soi

Née en 1996 d'un père camerounais et d'une mère marocaine, l’adolescente Sally qui fréquentait le lycée international des Pontonniers à Strasbourg de 2009 à 2012 était une jeune fille ordinaire qui avait du mal à s’accepter, cloisonnée entre ses formes généreuses, ses différents problèmes physiologiques dont l’immensité et la raideur de sa chevelure, et quelques troubles alimentaires.

Après son bac en 2012, elle suivra une formation en droit à la faculté de droit, de sciences politiques et de gestion de Strasbourg pour devenir juriste en 2019. Elle travaillera quelque temps dans le domaine, notamment à Londres, avant de se lancer sur les réseaux sociaux, avec le ressenti de manquer de réelles représentativités à laquelle elle s’identifierait concrètement. Armée du besoin de s'exprimer différemment et de partager sa passion pour la mode et la beauté, elle décide alors de se lancer dans la réalisation de vidéos sur des astuces modes et beauté, spécialement pour l'entretien des cheveux sur la plateforme YouTube.

Du droit à YouTube : l’échappatoire pour une représentativité ignorée

L’aventure commencera donc en 2018, avec la création du compte Crazy Sally et le post d’une première vidéo de tutos sur comment entretenir le cheveu africain pour avoir une longueur acceptable. Et de cette première réussite s'ensuivront des centaines d’autres, avec divers thèmes abordant le droit, la mode, la santé et aussi des sujets plus sensibles comme l’horreur derrière les live TikTok, comment des plateformes telles que OnlyFans et MyM promeuvent la pédopornographie et toutes sortes de vices d’attentat à la pudeur.

"C'est assez marrant parce qu'au départ, je n'avais pas du tout l'idée de devenir créatrice de contenus. Je travaillais à Londres en 2018 en tant que juriste et je n'avais pas eu le temps de socialize au point de me faire des potes. J'ai aussi une masse de cheveux et on me demandait souvent des tips et des tutos sur la manière de favoriser la pousse des cheveux afro. J'ai fait une vidéo, je l'ai postée sur YouTube et ça a pris. J'en ai posté une deuxième, puis une troisième et je me suis retrouvée à poster presque quatre vidéos par semaine. Très rapidement, il y a eu une forte communauté, et en un mois et demi, j'avais atteint les 100 000 abonné.e.s. J'ai senti très rapidement que les gens ne voulaient pas juste voir une youtubeuse noire parler de cheveux, mais aussi d'autres sujets..." Crazy Sally pour le magazine Mixte.

Posée, éloquente, autodidacte et confiante, chacune de ses interventions a conforté son rôle engagé et de sonneuse d'alarme au sein de la communauté noire, lui valant parfois quelques griefs avec cette dernière comme elle l'évoque dans son entrevue pour le magazine Mixte.

"J'ai du tout apprendre solo : le montage, l'algorithme, comment filmer, comment captiver une audience, comment faire en sorte que mes propos soient intéressants mais rapides, cash. Ce métier me faisait peur, car à l'origine, je suis quelqu'un de discret. Et puis, je savais que la perte de l'anonymat pouvait créer des retours négatifs. Même si je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi brutal. C'est le prix à payer. En tout cas, mes petites peurs étaient bien fondées."

Crazy Sally, les revers de la renommée et autres controverses

Comme tout youtubeur, Crazy Sally a essuyé quelques vindictes populaires sur les réseaux à l’occasion de certaines de ses prises de position, ou de ses explications. L’un des exemples qui s’y prête est quand elle a partagé, à ses débuts se sentir plus proche de la nationalité de sa mère que de celle de son père, avant de commencer par militer à sa manière pour les causes noires. Plusieurs y ont vu de l’opportunisme, voire de l’hypocrisie, dégradant non seulement le contenu proposé par Salima, mais aussi l'intégrité de sa propre personne.

« Les gens ont du mal à dissocier la personne de ses idées. Quand les gens ne sont pas d’accord avec mes vidéos, ils vont s’attaquer à ma personne, m’insulter, alors qu’en réalité, ils sont juste en désaccord avec ce que je dis. À partir du moment où j’ai commencé à donner mon avis, j’ai attiré des opinions contraires et parfois excessives. Quand je faisais des vidéos beauté, j’avais peut-être seulement 1 % de retours négatifs. »

Le cas qui s’y colle le mieux est l’affaire d’un autre youtubeur (Marvel Fitness) où la vlogueuse aurait exposé des faits juridiques qui ont empêché la justice de faire son travail. En réponse, la communauté du vlogueur concerné aurait procédé à une campagne de harcèlement et de dénigrement, l’amenant à enlever la vidéo explicative de sa page.

Crazy Sally aurait également soulevé le fait que le jeu de société créé par l’humoriste Aziz Aboudrar et édité par la société Dujardin véhicule des clichés racistes en proposant toutes sortes de questions dirigées contre toutes sortes de race. Et à cela s’ajoutent d’autres sujets tels que le scandale du chlordécone dans les antilles sur lequel Sally est intervenue sur le plateau de l’émission Quelle Epoque, la comparaison entre l’esclavage des noirs et la Shoah juive, etc. Sans parler de l’accrochage sur un vol Air France dont elle a été victime.

Autres activités de l’influenceuse

Outre la capacité à poser et à expliquer des faits juridiques, à établir des contextes géopolitiques, à faire des enquêtes sur certaines réalités, ou simplement à partager ses astuces de beauté, Crazy Sally offre aussi la possibilité à d’autres de lui emboiter le pas à travers des masterclass et des conférences organisés à travers son centre la Sally Academy

Au-delà, Crazy Sally a créé la mini-série « Motherland » qui a rendu sa plateforme YouTube, et par ricochet son talent de vidéaste populaires. Le but étant de montrer l’Afrique sous un nouvel angle et de déconstruire les clichés de misère, de faim et de guerre associés au continent.

Sa passion pour la réalisation et la mode l’ont donc emmené à fréquenter des évènements prestigieux comme le Festival de Cannes, à être l’hôte de la deuxième édition des Flammes où elle a interviewé des artistes sur le tapis rouge et remis des prix.

La vidéaste a d’ailleurs continué sur le volet interview avec le concept Oui Oui Baguette, lancé entre 2023 et 2024.

Et quand elle n’est pas en train d’interviewer, Crazy Sally fait du mannequinat et de la représentation de marque pour Balmain, Lacoste, Jean-Paul Gaultier, Jacquemus, pour ne citer que ceux-là.

Distinctions et reconnaissance

Grâce à son talent et à son travail acharné, Crazy Sally a été récompensée à plusieurs reprises. Selon les résultats de nos recherches, nous retiendrons qu'elle est lauréate du concours d’éloquence Oratio en 2018, et détentrice du Silver Play Button de YouTube depuis 2019. Il va donc de soi que la popularité de Crazy Sally à travers le succès de sa chaine et de toutes les autres activités connexes lui ont valu une reconnaissance de la part de ses pairs et de ses fans.

Quelle est la fortune de la vidéaste en 2024 ?

En ce qui concerne la fortune de Crazy Sally, nous n'avons pas trouvé d'informations précises disponibles. Cependant, compte tenu de sa popularité et de son succès sur les réseaux sociaux, il est raisonnable de supposer qu'elle a pu générer des revenus importants grâce à des partenariats, des publicités et d'autres opportunités commerciales.

Les leçons à tirer du succès de Crazy Sally

Le succès de Crazy Sally peut être attribué à plusieurs facteurs clés. Tout d'abord, sa capacité à se réinventer et à explorer de nouveaux domaines lui a permis de se démarquer dans l'univers des vidéastes web. De plus, son engagement à déconstruire les stéréotypes et à promouvoir une image authentiquement positive de l'Afrique a également contribué à son succès. Enfin, sa persévérance et sa passion pour son travail ont été des éléments essentiels pour atteindre ses objectifs.

Conclusion

Avec un parcours aussi riche en rebondissements, marqués par une prise de position active sur des questions sensibles, les dénonciations sur les injustices et les maux sociaux d'envergure, le sens de sensibilisation de Salima "Sally" Poumbga lui a valu une reconnaissance notable. Cette dernière a d'ailleurs participé en tant que porteuse de la flamme des jeux olympiques 2024 pour la ville de Strasbourg. Ceci étant, Sally incarne la figure de l'influenceuse moderne alliant expertise, authenticité et engagement sociétal, le tout dans un cocktail méticuleux et consciencieux.
La jeune vidéaste démontre ainsi qu'il est possible de transformer une passion personnelle en une carrière florissante et diversifiée, tout en impactant positivement la société.


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